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Entreprise

Groupe Babylone innove dans le Big Data

La société immobilière a pris trois initiatives importantes dans ce domaine de plus en plus incontournable, affirme Laurent Leprévost, son directeur général.


Comment le Big Data impacte-t-il le secteur de l'immobilier d'entreprises ?

Les principaux "transacteurs" en immobilier d'entreprises ont un souci permanent : informer leurs clients du prix du produit qu'ils vont leur confier. Cette approche d'estimation est essentielle. Et si vous ne disposez pas de la bonne méthode pour le faire, vous risquez de vous tromper et de commercialiser un produit qui sera surévalué ou sous-évalué. Il y a donc un réel besoin d'analyse ce qui, par exemple, est loin d'être aisé dans le cas de la vente ou de la location de bureaux, contrairement au secteur du logement où les professionnels peuvent disposer de la base de données des notaires, ou de la base DVF (demande de valeurs foncières) qui représente 15 millions de données depuis 2014. Voilà pour un premier écueil qui rend difficile la recherche efficace des transactions. Le deuxième écueil est la nécessité de caractériser le moment où l'on se trouve. Pour cela, on dispose d'une autre série de chiffres généralement livrés par Immostat, un G.I.E rassemblant plusieurs majors de la transaction. Ces chiffres sont à prendre avec précaution car à la différence des notaires pour le logement ces acteurs ne couvrent que partiellement le marché notamment sur les surfaces de bureaux inférieurs à 1000 m². Ne sont pas intégrés non plus au niveau des investissements les montants inférieurs à 4 millions d'euros. Ces chiffres en partie contestables aboutissent selon moi à ce que le secteur de l'immobilier professionnel soit encore en panne de Big Data. 

L'autre difficulté liée au Big Data n'est-elle pas de faire "matcher" les fichiers ?

C'est, effectivement un véritable défi. Nous devons avoir la capacité d'anticiper les déménagements futurs. C'est ainsi que l'on va pouvoir proposer à nos clients des locaux qui vont correspondre à leurs besoins. Cela suppose que nous disposions de l'ensemble des caractéristiques des entreprises : effectif, date d'implantation, échéance des baux, etc. Enfin, il faut également prendre en compte cet ensemble de caractéristiques liées aux immeubles, aux locaux, telles que le bien-être au travail, la qualité de la connectivité, la pollution de l'air, les charges au m², les prestations du bien, la date de construction de l'immeuble, soit autant de sujets qui montent progressivement en gamme. On ne peut plus concevoir qu'un futur locataire prenne un bail, un local, sans s'assurer, par exemple, qu'il y ait une bonne connectivité. C'est pour cette raison que nous militons pour la mise en place et la généralisation d'une grille de cotation des immeubles tertiaires, telle que la start-up RQR la propose.