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Entreprise

Quel avenir pour le bail commercial ?

Après deux mois de confinement et une crise sanitaire qui n’en finit plus, les entreprises connaissent toujours autant de difficultés et cela a des impact sur leur bail notamment dans le paiement du loyer et des charges ainsi que dans leurs obligations contractuelles à honorer.

Le dialogue entre les bailleurs et leurs locataires a été, et est encore, une condition essentielle à la survie des entreprises et à la relance de l’activité économique. Bailleurs et locataires ont pu s’accorder sur des demandes de report de loyer, étalement, voire renonciation à l’amiable et dans les cas les plus difficiles les modalités d’application de la force majeure.

Dans cette période incertaine, nous sommes légitimement en droit de nous questionner sur l’avenir des baux commerciaux qui régissent le marché immobilier, et en particulier le traditionnel bail 3/6/9.

Le bail 3/6/9 sera-t-il toujours la norme ?

Face à l’incertitude économique ambiante, les entreprises vont se montrer de plus en plus hésitantes à l’idée de signer un bail pour 3 ans. Les propriétaires privés auront besoin d’assurer rapidement un flux entrant d’argent et seront donc plus enclin à trouver des locataires en proposant des baux dérogatoires.

Le succès grandissant des centres de coworking - déjà observé avant la crise sanitaire - ne devrait pas décroitre en raison de ces avantages : contrat de prestations de services flexible pour entrer comme pour sortir sans limite dans le temps, une gamme d’offres large et adaptée aux start-up et PME en plein développement.

Du coté des propriétaires institutionnels, le bail 3/6/9 devrait conserver son statut hégémonique, mais les périodes fermes de 6 ans ou 9 ans devraient en revanche se raréfier. Pour aider les différents acteurs dans ce contexte délicat, on peut s’attendre à une augmentation des mesures d’accompagnement : d’après immostat leur taux s’élève à 20.9 % au 2e trimestre 2020, au plus haut depuis 2017. Ces propriétaires accorderont plusieurs mois de franchise à un futur preneur contre un bail solide ainsi qu’un loyer au prix du marché. D’autres mesures verront prochainement le jour afin de permettre aux preneurs de bénéficier d’autres aides financières : aide au déménagement, loyers progressifs etc. Pour eux, le bail 3/6/9 sera la norme.

Pôle Communication, Etudes et Marketing