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Entreprise

Un marché en trompe-l’oeil

Il est de bon ton au quotidien d’asséner des informations qui se transforment en vérités puis en postulats.

De quoi s’agit-il ?

Le marché des bureaux francilien s’est contracté de moitié pour s’approcher du million de m² placés à la fin du T3 contre 2,3 millions de m² transactés en 2019.

Aux yeux de tous le coupable porte un nom : le télétravail. La réalité est sans doute ailleurs : 80 à 120.000 emplois de services ont été détruits en Ile-de-France soit un million de m² inutiles. Ce fameux million qui manquera en fin d’année. On l’oublie déjà mais le 1er protocole sanitaire imposait 4 m² par collaborateur plaidant pour le statu quo des surfaces louées. Le télétravail n’est par ailleurs en rien un choix des entreprises puisque le ministère du travail en a imposé sa généralisation. Avec un contraste saisissant : dans les petites structures, télétravail ou pas il faut se déplacer. Ce qui explique l’étonnement de l’opinion publique, après la "drôle de guerre", c’est "le drôle de confinement", finie l’image des canards qui se promènent...

Et les valeurs ?

Côté valeurs, les loyers faciaux résistent à Paris mais les accompagnements progressent significativement, les durées fermes d’engagement font office d’exception. Sur 2.200 annonces en ligne, entre août et novembre, les loyers présentés ont baissé de 4,1 %. Une nouvelle hiérarchisation des prix s’instaure, tout défaut majeur est sanctionné par les acteurs, les vieux produits à des loyers non justifiés sont disqualifiés. Ce qui pose la question d’actifs obsolètes pour les propriétaires mais aussi pour les édiles avec le risque de désertification tertiaire.

En résumé, la vitalité du marché des bureaux reste encore liée à la création d’emplois, le télétravail s’allègera progressivement tout en demeurant un acquis social mais avec deux problèmes de fond : la qualité de l’actif (bien-être des occupants et écologie) et le rapprochement domicile-lieu de travail. Soit le besoin d’une réelle politique d’aménagement du territoire !